Les 24 heures du Mans moto

Publié le 10 octobre 2013 dans Sports mécaniques

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Aux premiers jours de l’automne, le circuit Bugatti du Mans accueille quelques 60 équipes participant à 24 heures d’endurance moto.

Pendant 2 jours, les 3 ou 4 pilotes de chaque équipe vont se relayer au guidon de SUZUKI GSXR 1000, de KAWASAKI ZX10R ou encore de YAMAHA R1.

Trois catégories sont en compétition :

Dans la catégorie Formula EWC, qui compte pour le championnat du monde d’endurance, les motos peuvent recevoir des préparations très poussées.

Le Superstock, comptant pour la Coupe du Monde d’Endurance, regroupe des motos d’origine avec quelques modifications pour la compétition.

Enfin la catégorie Open rassemble les motos n’entrant pas dans les deux précédentes catégories.

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Plus de 70 000 spectateurs, motards et passionnés, vont vivre 24 heures en immersion totale dans un bruit de moteur permanent.

Le samedi matin des animations sont proposées, entre courses et démonstrations de stunt ou de drift visibles depuis les tribunes.

La matinée s’achève et laisse place aux préparatifs de la course.

Les mécaniciens s’activent dans les stands et autour d’eux les photographes. Des « hôtesses » au short ultra-court et au décolleté généreux se tiennent sur le devant et annoncent le début imminent du show.
L’ouverture de la course est faite par des filles à la plastique avantageuse, brandissant un parasol rouge et blanc aux couleurs de leur jupe, et marchant en file indienne sur la piste, jusqu’à atteindre la grille de départ. Les photographes s’affairent autour des pilotes, tandis que l’intérêt des spectateurs est plus porté sur la gente féminine.

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À l’heure du départ seuls les pilotes et leur moto restent face à face devant les tribunes. Au top départ chacun court vers sa moto et les 24 heures de course sont engagées dans un vacarme de moteurs rugissants. Dans les tribunes et les endroits accessibles au public, les boules Quies sont vivement conseillées.

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 À la nuit tombée, à l’intérieur du circuit, des groupes de rock à la guitare hurlante se succèdent sur la scène. Dans les campings, de jour comme de nuit, des furieux déchirent la nuit de bruits de rupteurs.

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Bientôt chacun ira se coucher, les vêtements imprégnés d’un mélange malodorant de gaz d’échappement, de caoutchouc brûle et de saucisses-merguez grillées.

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Au petit matin, après une nuit passée en compagnie des inséparables boules Quies, le silence n’est toujours revenu. Les pilotes, eux, n’ont probablement pas eu droit à un sommeil aussi long que nous.

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Seuls endroits au calme, les loges des équipes sont des havres de silence. La baie vitrée surplombant les stands ne laisse filtrer qu’un léger bruit de moteur. Ambiance feutrée, petits fours, café et chuchotements sont de rigueur. Pourtant quelques mètres plus bas l’ambiance est moins détendue.

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Chaque paddock est une petite fourmilière.

L’entrée au stand d’un pilote est accompagnée d’une tension palpable.

Un chronomètre à la main une personne décompte les secondes avant l’arrivée du pilote. Chaque geste est préparé et millimétré. Remplacement des pneus, injection d’essence, contrôle de la moto. L’action ne dure que quelques secondes pendant lesquelles le pilote sortant donne ses recommandations à sa relève.

 

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L’effervescence du dimanche ne ressemble pas à celle du samedi.

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La nuit a probablement été difficile pour certains. Surtout pour ceux n’ayant pas vu le départ la veille, trop occupés à essayer de tenir debout, voire à essayer de tenir assis, après les litres d’alcool ingurgités.

15h approchant, des têtes surgissent et les tribunes se remplissent peu à peu.

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Sous les applaudissements du public, la Kawasaki officielle numéro 11 de l’écurie française SRC, pilotée par Grégory Leblanc, Fabien Foret, et Nicolas Salchaud franchit la ligne en vainqueur après 820 tours et 24 heures de course.

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Le tour d’honneur à peine terminé la foule quitte le circuit pour prendre la direction de son home sweet home… sans boules Quies…

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